Site Loire : vers la destruction ?
Les géographes de Tours, les plus anciens (il reste encore une ou deux générations et après c'est fini), n'hésitent pas à lâcher une ch'tite larme ou au minimum un petit soupir d'émotion pour le "Site Loire" (a même été crée un blog de circonstance, si vous êtes concerné, n'hésitez pas à y laisser une participation). Le Site Loire, qu'est-ce donc ?
C'est tout simplement l'ancienne école normale, en remontant le quartier Paul-Bert, qu'on voit très bien en se dirigeant vers le nord... précisément vers les hauteurs de la Loire. C'est une grande bâtisse ancienne, plus ou moins ancrée dans le patrimoine tourangeau.
L'ancien géographe que je suis ne sera pas le seul (même si les avis sont partagés) qui vous dira qu'il préfère ce bon vieux site aux Deux Lions dans lequel nous avons déménagé il y a deux ans. Plus aisément est de dire que l'ambiance a varié du tout au tout.
Le Site Loire accueillait peu d'étudiants, on se voyait pas mal, entourés d'un très beau cadre, et avec le privilège immense de bénéficier d'un immeuble d'un certain cachet. Pour ne rien gâcher, le seul Pont de Fil nous séparait du centre-ville et de toutes commodités. Les Deux Lions c'est calme, mais trop. Il y a plus de monde, plus de vie, mais ce n'est pas pour autant que c'est plus convivial et vivant. Rajoutons à son passif un total changement de décor, où la vieille pierre laisse place à du béton qui a déjà vieilli en même pas quinze ans, et une architecture d'une grande mocheté.
Certes le "Site Loire" est vétuste, et bien abîmé. Faut-il pourtant le détruire ?
Voyez en détails sur ce blog le déroulement de l'affaire.
Sans être passéiste, on peut s'interroger sur le bien-fondé d'une mise à plat. La réhabilitation coûte cher, évidemment, mais qu'attendre de bon, surtout paysagèrement, d'un nouveau projet ? J'attends de voir à quoi peut rassembler la bête. Je ne désespère pas de tomber sur du bel ouvrage mais ma foi en l'architecture contemporaine est sérieusement ébranlée au vu des quelques horreurs qui sévissent ci et là dans l'agglomération.
Pouvons-nous tenter le pari de défigurer une partie de tout un fronton de Loire ?
La patrimonialisation est un phénomène puissant, parfois d'une difficulté extrême à gérer, qui n'hésite pas à s'enfoncer dans un lobbying et des arguments tenaces et pas toujours convaincants. Seulement, s'il survit fortement dans l'esprit des riverains, c'est qu'au-delà du NIMBY (en gros : partout si vous voulez, sauf chez moi), à mon avis, on n'est pas fichu de leur proposer quelque chose de buvable.
Renouveler la ville, oui, mais pourquoi faire si l'architecture récente ne remplit pas les critères esthétiques demandés, et convainct avant toute autre personne ses concepteurs et la plaquette Tours Infos ?
A titre d'information, une réunion publique est organisée par le comité de quartier (contre le futur projet), le vendredi 26 janvier, salle Paul Bert, à 20h30.
C'est tout simplement l'ancienne école normale, en remontant le quartier Paul-Bert, qu'on voit très bien en se dirigeant vers le nord... précisément vers les hauteurs de la Loire. C'est une grande bâtisse ancienne, plus ou moins ancrée dans le patrimoine tourangeau.
L'ancien géographe que je suis ne sera pas le seul (même si les avis sont partagés) qui vous dira qu'il préfère ce bon vieux site aux Deux Lions dans lequel nous avons déménagé il y a deux ans. Plus aisément est de dire que l'ambiance a varié du tout au tout.
Le Site Loire accueillait peu d'étudiants, on se voyait pas mal, entourés d'un très beau cadre, et avec le privilège immense de bénéficier d'un immeuble d'un certain cachet. Pour ne rien gâcher, le seul Pont de Fil nous séparait du centre-ville et de toutes commodités. Les Deux Lions c'est calme, mais trop. Il y a plus de monde, plus de vie, mais ce n'est pas pour autant que c'est plus convivial et vivant. Rajoutons à son passif un total changement de décor, où la vieille pierre laisse place à du béton qui a déjà vieilli en même pas quinze ans, et une architecture d'une grande mocheté.
Certes le "Site Loire" est vétuste, et bien abîmé. Faut-il pourtant le détruire ?
Voyez en détails sur ce blog le déroulement de l'affaire.
Sans être passéiste, on peut s'interroger sur le bien-fondé d'une mise à plat. La réhabilitation coûte cher, évidemment, mais qu'attendre de bon, surtout paysagèrement, d'un nouveau projet ? J'attends de voir à quoi peut rassembler la bête. Je ne désespère pas de tomber sur du bel ouvrage mais ma foi en l'architecture contemporaine est sérieusement ébranlée au vu des quelques horreurs qui sévissent ci et là dans l'agglomération.
Pouvons-nous tenter le pari de défigurer une partie de tout un fronton de Loire ?
La patrimonialisation est un phénomène puissant, parfois d'une difficulté extrême à gérer, qui n'hésite pas à s'enfoncer dans un lobbying et des arguments tenaces et pas toujours convaincants. Seulement, s'il survit fortement dans l'esprit des riverains, c'est qu'au-delà du NIMBY (en gros : partout si vous voulez, sauf chez moi), à mon avis, on n'est pas fichu de leur proposer quelque chose de buvable.
Renouveler la ville, oui, mais pourquoi faire si l'architecture récente ne remplit pas les critères esthétiques demandés, et convainct avant toute autre personne ses concepteurs et la plaquette Tours Infos ?
A titre d'information, une réunion publique est organisée par le comité de quartier (contre le futur projet), le vendredi 26 janvier, salle Paul Bert, à 20h30.